Madame se rebelle
Fumant des deux oreilles, c’est exactement à cet instant,
que chacun s’est, un jour, imaginé hurler à plein poumons et balancer ses
quatre vérités à qui bon viendra se planter au beau milieu de son chemin. Avec
grâce et distinction bien entend.
« Eh Vielle Morue, pousse-toi de devant ! »
« Eh Vielle Morue, pousse-toi de devant ! »
Un sentiment de relâchement total, un bien fou. Rien
que de l’imaginer. Mais soyons réaliste et devenons raisonnable : le monde
n’est déjà pas en paix avec lui-même, il ne survivrait pas à des petits
bonshommes qui se balancent leurs quatre vérités en permanence. Alors essayons
de faire preuve d’accalmie…Enfin essayons. Se modérer et canaliser ces mauvaises
ondes, qui brouillent parfois notre quotidien, a parfois du bon. Cela nous
apprend tous les jours à vivre un petit peu mieux en société. Mais pourquoi
devrait-on jouer un rôle en permanence ? N’aurions nous pas le droit à un
petit excès de temps à autre ? Pour apaiser le monde, et avant tout soi-même, accoutumons-nous à une seule règle : une vacherie par semaine, ni
plus, ni moins.
L’art de se
rebeller
Apprendre à se défendre avec parcimonie en deviendrait
presque tout un art. Nous pouvons improviser dans un moment opportun mais l’art
de l’anticipation a aussi parfois du bon : choisir avec délectation et
subtilité le bon moment et l’heureux bénéficiaire. Il ne nous reste plus qu’à
préparer notre plan d’attaque. L’art de cette règle est d’apprendre à se
rebeller élégamment car tout est dans le savoir-vivre. Alors ne vous y méprenez
pas : cette règle interdit toute gratuité qui viendrait fausser les règles
du jeu. Pas de méchanceté gratuite, juste les bons mots au bon moment. Car
oui, c’est décidé, nous n’allons pas nous laisser faire. Le temps où on se
faisait marcher sur les pieds est révolu. La mamie qui vous balancera une
vacherie dans le bus, le concierge qui vous claquera habituellement la porte au
visage, ou votre dédaigneux collègue n’ont qu’à bien se tenir : la
rébellion hebdomadaire est en marche.
Aujourd’hui (et seulement aujourd’hui hein), vous allez vous rebeller !
Aujourd’hui (et seulement aujourd’hui hein), vous allez vous rebeller !
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