"Etre au bout du rouleau" : de qui, de quoi ?

Dépité, fatigué, exténué, désemparé, on a tous été, un jour, au bout du rouleau. Mais  c'est quoi ce rouleau au juste ? Le rouleau de papier-peint, le rouleau à pâtisserie ? Ah, le rouleau compresseur peut-être...?! Et puis il y a qui, il y a quoi au bout ?Bon certes, cela nous aidera guère à gérer nos crises de nerfs mais quitte à être au bout, autant essayer de savoir de quoi ?
 En explorant le web, un des premiers sites semble nous donner une définition convaincante : « Situation très peu confortable, surtout quand on est aux toilettes ». Plutôt marrante mais peu convaincante. Le site en question se dénomme Wikipourri. Bon bref, passons. C’est le site Expressio qui finit par apporter des réponses à nos questions. En remontant les siècles, tout devient clair : jusqu'au Moyen-Age, le "role" était une sorte de bâton d'ivoire ou de buis sur lequel les anciens collaient des parchemins, et qui faisait office de livre. Plus tard, ce mot s'est transformé et a servi à désigner d'autres types d'objets. Quand le parchemin était de petite taille, on l'appelait un "rollet". Ce nom s'est appliqué au domaine du théâtre où l'on disait d'un comédien qui avait obtenu un petit rôle qu'il avait un "rollet", soit : peu de répliques, et par extension, peu d'arguments. A partir du mot "role" est également apparu le "rouleau", diminutif de "role de papier", et qui désignait les rouleaux de papier que l'on connaît encore aujourd'hui et qui servaient déjà à l'époque à ranger les pièces de monnaie. « Être au bout du rouleau » signifiait donc ne plus avoir de ressources, avoir utilisé toutes ses pièces. 
Aujourd'hui le sens est le même mais s'est étendu à tout type de ressources physiques ou morales, et encore plus souvent nerveuses. En effet, la majorité d’entre nous utilise cette expression lorsqu’on se retrouve au bord de la crise de nerfs. Pour l’anecdote, quand nos voisins anglo-saxons sont dépités, ils disent « I'm at the end of the rope », à traduire littéralement par « Je suis au bout de la corde ». Morale de l’histoire : du rouleau ou de la corde, on est tous au bout de quelque chose. Dans notre malheur, c’est juste rassurant de savoir qu’on est tous dans le même bateau !

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