Vilain défaut.
Petite, ma famille me disait que je posais trop de question. Quelle curieuse, celle-là. Ils s'amusaient à me dire que j'avais dix questions à la minute : quoi, qui, quand comment, pourquoi. Coïncidence ou destin tout tracé, ces cinq mots représentent l'essence même de mon métier : ils constituent la règle d'or fondamentale et incontournable pour faire un bon papier. Comme quoi, il y a parfois des signes avant coureurs qui ne trompent pas…
Cette curiosité bien souvent moquée qui est là depuis mes plus tendres années ne me quitte jamais. Elle s'accroche à tout ce qui m'entoure : le nouveau mec de la voisine à la vie des éléphants en Afrique en passant par le mode de vies des autres habitants de ce monde. L'actualité et la nouveauté guident mes pas, influencent mes choix et me passionnent en permanence.Tout m'intéresse. Un rien me questionne. Tout et rien suffisent à nourrir cette curiosité assoiffée. J'en venais parfois à me demander si cette curiosité n'était pas simplement un vilain défaut, un vice caché qui n'avait rien à avoir avec un quelconque destin tracé. Jusqu'à que je tombe sur le texte d'un vieillard à moustache, Hubert Reeves, incurable curieux et astrophysicien de renom international.
Dans un élogieux pamphlet, ce grand barbu à la tête dans les étoiles raconte que cette féroce curiosité nous rend explorateurs du monde. Que c'est un cadeau qui nous est fait et que nous utilisons dès l'enfance. Que la curiosité s'use si on ne s'en sert pas. Etrangement, comme l'enfant au mille questions que j'étais, je continue de me poser des questions. J'ai alors compris que cette incurable maladie faisait mon bien. Qu'elle avait été certainement déterminante dans le choix de ma profession. Que pas à pas, elle dictait mes envies : la curiosité d'aller vivre à l'autre bout du monde, la curiosité de s'essayer dans d'autres domaines professionnels, la curiosité de donner la vie. La curiosité de vivre finalement tous les jours comme une nouvelle aventure…
Alors même si cette curiosité est un vilain défaut, je continuerai d'aiguiser mon regard et d'affuter mon savoir car elle est pour moi la plus riche des qualités. Celle qui nous rend explorateurs du monde, celle qui nous pousse à regarder autrement, celle qui nous attire toujours à explorer le quotidien qui nous entoure. Pour ne pas qu'elle s'use, je ne cesserai de m'en servir et de dévorer cette inexorable envie d'apprendre. Promis juré, Monsieur le vieux barbu, je ne cesserai de profiter de ce cadeau que l'on nous fait et de l'utiliser toute ma vie pour ne jamais cesser d'avancer vers de nouvelles aventures.
Car si nous pensons que l'aventure est dangereuse, essayons la routine, elle est mortelle.
Alors même si cette curiosité est un vilain défaut, je continuerai d'aiguiser mon regard et d'affuter mon savoir car elle est pour moi la plus riche des qualités. Celle qui nous rend explorateurs du monde, celle qui nous pousse à regarder autrement, celle qui nous attire toujours à explorer le quotidien qui nous entoure. Pour ne pas qu'elle s'use, je ne cesserai de m'en servir et de dévorer cette inexorable envie d'apprendre. Promis juré, Monsieur le vieux barbu, je ne cesserai de profiter de ce cadeau que l'on nous fait et de l'utiliser toute ma vie pour ne jamais cesser d'avancer vers de nouvelles aventures.
Car si nous pensons que l'aventure est dangereuse, essayons la routine, elle est mortelle.
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'aime toujours beaucoup votre plume et je pense comme vous que la curiosité est essentielle à la vie. Même si je peux me se sentir un peu enfermé dans un cadre souvent contraignant il y a toujours de l'air à prendre et pas toujours si loin. Je suis plus contemplative que vous mais ma curiosité s'exerce quotidiennement sur les gens et les choses que je croise mais surtout attentive à tout ce qui bouge et vit partout dans ce monde. Il y a beaucoup d'hommes qui expérimentent, cherchent ouvrent des imaginaires qui les rendent heureux parce que ce qui compte c'est le lien, les passerelles pour partager. Pourvu que là ou nous sommes nous puissions toujours sentir la vie.... et je crois aussi que sans curiosité nous mourrons au monde !
merci à ce si beau Monsieur barbu de donner toujours l'élan !
Bien à vous.
Mireille Huck