Aimer les yeux fermés

La course à la rentabilité. 
De l'argent ou du temps. 
Ou les deux.

Le procés du bébé Destop qui se tient à Lyon en ce moment même ravive les émotions. 

Avoir peur de passer tout son temps avec son enfant. Et ne pas imaginer le laisser une journée entière chez une autre personne.

S’interroger de ces crèches ou des personnes pas toujours armées vont s’occuper de votre être aimé.

Se questionner sur ces assistantes maternelles qui s’arrêtent au premier coup de blues. (Je préfère mille fois le coup de blues aux coups et aux bleus). Mais il va s’en dire que le monde de la petite enfance est parfois sans foi ni loi. C’est dur de devoir choisir, faire confiance et croire à une relation de confiance qui se nouerait entre une inconnue et votre petit protégé.

Aimer son enfant si fort mais vouloir du temps. Chercher à le faire garder à tout prix. Par quelqu’un qui ne l’aimera jamais autant que vous. Le confier les yeux fermés à une personne inconnue. Qui aura mille fois plus de raisons de s'impatienter, de s’énerver et de perdre pied à ses côtés.

Le procès choc qui se tient actuellement à Lyon interroge. L’histoire atroce est injustifiable. Personne ne peux comprendre. C’est impardonnable. 

Et en même temps, cela rappelle encore ce paradoxe de donner son enfant à quelqu’un que l’on ne connaît pas toute la journée pour aller travailler.

Gain d'argent ou perte de temps ? Gain de temps ou perte d'argent ? 

Comment être assez fou pour faire confiance aujourd’hui dans un monde où tout fout le camps ? 

Et si c’était ça être mère ? Jonfler en permanence avec ce sentiment contraire qui vous tiraille viséralement de l'intérieur.

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